Cette pathologie est traitée par : Dr Naoual BAKRIN & Pr Olivier GLEHEN

Qu’est-ce que le cancer de l’ovaire ?

Compte tenu de sa faible incidence, ce cancer est considéré comme une maladie rare. Dans 10% des cas, son origine est génétique et principalement en rapport avec une mutation du gène BRCA. Le diagnostic du cancer de l’ovaire se fait dans les trois quarts des cas à un stade localement avancé dit de carcinose péritonéale, ce qui veut dire que d’autres organes à proximité ou à distance de l’ovaire malade sont également touchés.

Symptômes

Le cancer de l’ovaire se développe lentement et silencieusement. Quand le cancer atteint une taille importante, une sensation d’inconfort, de gêne, voire de douleur localisée peuvent apparaitre. A un stade on peut observer une augmentation de taille de l’abdomen et des signes d’occlusion digestive ou des troubles respiratoires qui peuvent motiver une consultation d’urgence.

Le dépistage consiste en une recherche du cancer débutant chez une femme en bonne santé. Dans le cas du cancer de l’ovaire aucun examen de dépistage (échographie pelvienne ou marqueur tumoral CA 125) n’a encore fait la preuve de son efficacité. Seule une consultation gynécologique annuelle doit être observée.

Diagnostic

En cas de suspicion de cancer de l’ovaire, le médecin interroge et examine la patiente puis demande habituellement des examens complémentaires. L’échographie abdomino-pelvienne est demandée en premier et si celle-ci confirme la présence d’une masse ovarienne atypique, un scanner complètera l’investigation pour déterminer sa taille, sa localisation et son extension. Le dosage des marqueurs tumoraux (CA 125, CA 19.9 et ACE) est réalisée sur une prise de sang.

La coelioscopie consiste à réaliser sous anesthésie générale, deux ou trois courtes incisions dans l’abdomen et d’y introduire une caméra. L’objectif est de décrire la localisation et l’extension du cancer des ovaires sur les organes avoisinants et de prélever des biopsies. Les biopsies prélevées sont analysées sous microscope par un médecin pathologiste, ce qui permet d’identifier précisément la tumeur.

Comment se traite un cancer de l’ovaire ?

La prise en charge et le traitement du cancer de l’ovaire doit relever d’une équipe multidisciplinaire ayant l’expertise dans ce domaine puisqu’il s’agit d’une maladie rare. Le choix de la meilleure stratégie de traitement doit être validé lors d’une réunion de concertation entre les chirurgiens, les oncologues médicaux, les radiologues et les anatomopathologistes (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire).

Le traitement repose dans la majorité des cas sur la chirurgie et la chimiothérapie administrée par voie intra veineuse. Comme le cancer de l’ovaire est souvent découvert à un stade avancé l’intervention chirurgicale doit être pratiquée par des équipes entrainées qui maitrisent les techniques de chirurgie gynécologique et viscérale et dans un centre spécialisé qui dispose d’un service de soins intensifs.

Dans certaines indications une chimiothérapie intrapéritonéale par hyperthermie (CHIP) peut être proposée conformément aux recommandations en vigueur. Cette technique est réalisée en complément de la chirurgie dans le même temps opératoire, son but est de compléter l’efficacité de la chirurgie en ciblant les cellules cancéreuses invisibles à l’œil nu. La chimiothérapie pour le cancer de l’ovaire est en général bien tolérée et peut être administrée en hospitalisation de jour (perfusion de quelques heures seulement). S’y associe souvent une thérapie ciblée, c’est-à-dire un médicament ciblant une particularité moléculaire du cancer pour le détruire plus efficacement. Les centres experts proposent aussi des traitements innovants à tous les stades de la maladie dans le cadre d’essais cliniques. Une inclusion dans un essai peut être une réelle chance pour des patientes qui souhaitent y participer.

Le suivi

La patiente ayant été traitée pour un cancer de l’ovaire sera surveillée régulièrement à la fois par son chirurgien et son oncologue médical. A la moindre anomalie lors de la consultation de suivi, le médecin peut demander des examens complémentaires (scanner Pet-scanner…). Cette surveillance est de rigueur pendant les 5 premières années avant qu’un calendrier de surveillance allégé soit proposé. En cas de récidive, des stratégies incluant la chirurgie, la chimiothérapie ou des traitements innovants peuvent être à nouveau envisageés.

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